84. Boum bim bam
Quelques récents changements dans ma vie.
Me poussent à.
Me déplacer de quelques mètres...
Et retrouver un espace neutre, pour écrire. Encore.
Boum bim bam !
Quelques récents changements dans ma vie.
Me poussent à.
Me déplacer de quelques mètres...
Et retrouver un espace neutre, pour écrire. Encore.
Boum bim bam !
" - Vous savez ce qui me ferait du bien ? Le son de cette voix qui s'est tue. La voix de cet homme exceptionnel, que j'ai aimé. Je crois que je supporterais tout ça, s'il était encore là."
(P. Roth - Un homme)
Des petits et grands projets. Pour demain.Une envie impatiente. Un besoin certain.
Je tourne des pages. Je jette beaucoup au passage.
Je prends un tel plaisir à me débarrasser du superflu.
A me recentrer.
Je ne comprends pas bien ceux qui semblent blessés.
Ils manquent de lucidité. A moins qu'il ne s'agisse de moi.
Mais à quoi bon, faire semblant. En souvenir d'un passé.
J'évolue bien sûr.
Mais pas pour tout.
Et le mal qui ronge ce corps.
L'homme s'affaiblit ; il ne tente même plus de lutter.
En surface aussi, faire semblant devient trop dur.
Sa force absente le regarde. Il sait. Il a vécu. Il comprend.
Les mots le traversent en silence.
Il se bat.
Presque plus vraiment.
Une résignation que je lui pardonne.
Malgré ma tristesse.
La vie semble perdre. Il y a l'ordre des choses, paraît-il.
Mes aubergines grillent dans le four.
Tendre est la nuit trône sur le semblant de table basse.
A côté de la tasse jaune où sèche mon précédent café.
Le soleil a éclairé la pièce une partie de la journée.
Je n'ai pas rangé la valise rouge cette fois-ci.
En préparation d'un prochain départ.
C'est un dimanche soir.
Un peu angoissant.
Et je dépose ma tasse dans l'évier.
Je la nettoie.
Il doit y avoir presque 1 an, j’annonçais que ma cousine se mariait tout en baptisant ses deux petits. Une histoire de secret et de faire-part. J'sais pas si tu te souviens. Et bien, tu vas avoir droit à la suite.
Aujourd’hui, un des deux mariés est mort sur la route.
"Ça ne pouvait pas durer : ça ne durait pas. Je revenais à mon livre, à la philosophie, à l'amour. et puis ça recommençait : "Toujours ce conflit qui semble sans issue ! Une ardente conscience de mes forces, de ma supériorité sur eux tous, de ce que je pourrais faire ; et le sentiment de la totale inutilité de ces choses ! Non, ça ne peut pas durer ainsi".
Et ça durait. Et peut-être après tout que cela durerait toujours. Comme un pendule en folie [...] "
(Simone de Beauvoir - Mémoires d'une jeune fille rangée)
Alors je pars, un peu plus loin. Je te laisse, rangé et
refermé, là. Il est certains jours, toujours plus faciles que d’autres, tu sais,
quand le soleil donne un coup d'pouce. Je serais tentée de ne même pas parler.
Tu comprends sans mot puisque tu es [Oui.]
Une respiration qui passe. Un air qui s’en va. Un air qui vogue. Et je
fredonne. Un peu plus loin. Je pars quelque part.
"Putain fait chier, le discours d'inauguration d'Obama a fait annuler la diffusion de Grey's Anatomy ! Franchement, ils sont chiants !"
Ma plus belle qualité : mon sens des priorités.
...